Le travail du teinturier
Chaque teinture est unique, c’est là aussi son secret. A partir du rouge, du jaune,
et du bleu, on peut obtenir toutes les couleurs. C’est là toute la difficulté du
métier de teinturier ou coloriste artisanal.
Il n’existe aucune règle en la matière, ni de fiche technique établie par coloris.
Ils sont tous exclusifs.
Néanmoins, pour reproduire une teinte avec précision, certaines étapes sont de
rigueur :
Première étape : Analyse
- Analyse du tissu à colorer : soie, coton, dentelle, polyamide…
- Détermination des pigments (colorants), que l’on va associer puis mélanger dans le bain bouillonnant de la
barque (cuve en inox), à l’aide d’une casse (énorme louche).
Deuxième étape : Test
- Essais à partir d’un échantillon de tissu, afin de s’approcher au plus près de la couleur visée.
Troisième étape : Teinture
- Une fois les tests concluants, immersion entière du tissu dans le bain à l’aide d’un bâton en bois.
- Contrôle de la teinte par séchage partiel du tissu grâce à un tube à vapeur.
- Rajout de colorants si nécessaire, afin de rééquilibrer la vivacité du premier ton obtenu.
Quatrième étape : Essorage
- Une fois la teinture terminée, le tissu est placé dans une essoreuse.
Cinquième étape : Séchage
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Débarrassé de son eau, le tissu est tendu à la main minutieusement sur un immense cadre en bois,
afin de lui redonner ses dimensions et son aspect originels.
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Soigné et plié, il peut ensuite être expédié par coursier à son envoyeur et
servir pour les confections que l'on pourra admirer lors des
défilés de mode quelques jours plus tard.